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Des Météores à la Turquie
Vendredi 30 juillet
Réveil pas si matinal car l’ombre des arbres est la bienvenue dans ce camping au pied des Météores. Après le lavage de notre super barbecue qui tient dans une valisette acheté près de Lyon (et oui, on peut nous aussi jouer au Bidochon) et une petite douche, on part à l’assaut des Météores et de leurs splendeurs ! L’homme est parfois capable du meilleur ! Le site n’est pas si grand en superficie mais le spectacle est majestueux et inoubliable. Après cette visite qui nous a vraiment touchés, on reprend la route en direction de la côte de la mer Egée. Comme promis, dès qu’on voit la mer en Grèce, on a plugué l’Ipod et mis la musique du Grand Bleu ! Bah oui, Marylou est une fan inconsidérée de ce film grandiose !!! ;-) Après une pause déjeuner sur la route à Ioannina dans un p’tit restau de Kebab, oups de Grecs, tenu par un jeune sympathique qui s’amuse pendant le repas à regarder GoogleMap pour trouver Pessac, on se dirige tranquillement vers Thessalonique. On s’arrête dans un camping joliment baptisé « Aphrodite ». Mais dès l’entrée, avec Gros Robert comme guide, on déchante un peu !!! Une vraie parodie, digne d’un film à la « Camping 300 000 » !!! Ce n’est plus un camping mais un amassis de résidences secondaires constituées de caravane et autres carrelages au sol, luminaires, frigo, armoires, bibelots, bâches et bien entendu, tout ce beau p’tit monde a sa télé branchée toute la journée ! On se regarde, limite entre l’éclat de rire et les larmes !! C’est pas grave, on n’est pas là pour longtemps, juste le temps d’une nuit, de quelques douches, d’un lavage de vêtements sales et tutti quanti. La mer est bien plus chaude qu’en Croatie et là encore, les masques et tubas de Tatiana et Jack nous sont bien utiles.
Dans la soirée, après la baignade, on veut prendre un verre et décidément, le lieu n’est pas fait pour nous ! On arrive sans le savoir sur une base militaire de jeunes couillons qui nous virent manu militari ! Pas grave, on ira manger nos pâtes au pesto au pied de Jojo ! ;-)
Samedi 31 juillet
On lève le camp non sans un lourd pincement au cœur, au son des télés de tous ces beaufs (oups, pardon…) et on part tellement vite qu’on en oublie notre petite lanterne fraichement acquises à Brignais, chez cette petite antiquaire qui voulait tant voir sa lanterne arriver à Istanbul. Désolée Josette mais ça sera pour une autre fois !
On prend la direction de Kavala mais on ne s’y arrêtera pas car on trouve en chemin notre petit coin de paradis près de N. Peramos : un 5 étoiles, gratuit, tombé du ciel, avec sa plage immaculé, ses eaux transparentes et chaudes, et Jojo qui domine tout ça, tranquillou milou ! Ni une ni deux, on enfile les maillots, les palmes et tutti quanti et ploufff ! Nous voilà à la découverte des fonds marins à nouveau, pour notre plus grand plaisir, comme d’hab ! ------- Désolés, c’est pas pour vous narguer, mais bon !!!---
On voit partir un pêcheur avec combi, palmes et tout son attirail… Il ne reviendra que trois heures plus tard, la ceinture pleine à craquer de poissons, ce qui ne sera pas le cas d’un couple grecs et de la mamie, qui étaient à nos côtés en fin d’après-midi. Après une après-midi de farniente bien méritée, on installe le bivouac, on sort table, chaises, légumes et huile d’olive ! Et nous voilà, à la cuisine, avec un décor digne des films de Jacques Mayol. Alors que la nuit tombe et que l’on finit le repas, le couple et la mamie remonte et passe devant notre campement en répondant à notre « bonsoir » grec approximatif. Et là s’engage une discussion avec Parthena la grand mère, Cristos le mari que l’on prend pour le papy oups…. Et Angeliqua qui maîtrise l’anglais mieux que nous, car ayant vécu de nombreuses années en Australie avec la famiglia… On discute au clair de lune, on rigole, on se fait mutuellement des compliments. Bref, encore un chouette moment et de belles personnes. La nuit se pare de ses plus beaux atours et nous profitons du bruit des vagues sur les galets, de la lune et des étoiles pour nous tout seuls.
Dimanche 1er août
Le bruit des vagues nous accompagne pendant le petit déj. Et hop, après un plouf, un joyeux anniversaire à Fathia et Didi, on quitte cet endroit pour Filipos, à une quinzaine de kilomètres de là. Un peu de culture et visite d’un site hallucinant et fort impressionnant. Merci notre guide grec, un peu bizarre et difficilement compréhensible, surtout pour Marylou, qui a moins l’expérience du décodeur d’accent anglais que Rachid. Un café frappé plus tard (et oui, ils ne boivent que ça ici), on décide de prendre la direction de la Turquie. Plusieurs heures de route nous attendent donc. Ce qu’on ne sait pas et qu’on apprendra au cours de la traversée c’est que l’essence manque en Grèce ! C’est ce que nous expliquent deux Grecs, arrêtés dans la même cantina que nous dans un allemand entremêlé de grec qu’on arrive difficilement à déchiffrer. Thessalonique dépassé, Alexandropulos aussi, on atteint la frontière après une bonne attente des deux côtés, entourés de Turcs vivant en Allemagne, qui cuisent sous le soleil comme nous autres. Ainsi donc, la huitième frontière de notre périple est passée, à nous la Turquie ! Vu qu’Istanbul n’est pas si loin, on pousse la journée de route jusque là, non sans difficulté étant donné les embouteillages sans fin que nous traversons. Les Turcs roulant presque aussi mal que les Albanais, ce qui n’est pas peu dire, on les regarde souvent d’un mauvais œil en maugréant sur leurs incivilités incessantes. On atteint Istanbul à 21 h passé, sans carte digne de ce nom, et sans trop savoir où aller, dans une ville qui compte au bas mot plus de 15 millions d’habitants ! V’là le challenge ! On finit par arriver dans le quartier Sultanhamet, soit disant conseillé par le Lonely Planet gentiment prêté par Dominique du CRA. Mais là, le challenge est effectivement au plus haut. Entre l’édition 2005 de Lonely Planet et les prix qu’on nous donne à 21h30 et des poussières en 2010, l’inflation a atteint les 300% et la bêtise aussi ! Finalement, on trouvera un accord avec Mustapha, un mec aussi peu fiable qu’alcoolique, qui, ô quelle grandeur d’âme, nous laisse une place devant son « Best Island hôtel », l’accès aux douches et aux toilettes, pour 10 euros par jour, soit une belle affaire pour lui. Mais bon, c’est le mieux qu’on ait trouvé un soir où la fatigue commence à venir et où la faim nous tenaille. Sultanhamet, sachez-le, est devenu une belle arnaque. On le verra pour notre première soirée dans un restau au pied de la Mosquée Bleue où la bouffe est dégeue, les prix exorbitants et les touristes insupportables. Non, non, ce n’est pas un coup de gueule mais presque !!! Il faut souligner que malgré cela, le spectacle est magnifique, où que l’œil se pose. Istanbul de nuit nous offre un conte des Mille et une nuits.
Lundi 2 Août
Ca cogne fort dans Jojo où l’on atteint des températures record et la sensation d’être déjà aux bains turcs à 9h passés ! C’est suant et dégoulinant qu’on atteint les douches et qu’on croise Mustapha qui tente déjà de renégocier à la hausse l’engagement fait la veille. On part pour une promenade exploratrice d’Istanbul et de ses merveilles. On rencontre Mehmet en chemin, un Kurde avec qui on papote après qu’il nous ait accosté comme tout bon touriste dans son restau du pont de Galata (et non Tagada !). On visite cette ville vraiment superbe, son marché des épices, ses quartiers très spécialisés (un pour l’électronique, un pour les articles de sport, un pour les montres, etc) et on s’en met plein les yeux. Au retour, en voulant prendre en photo une devanture de guest house (Same same but different, spéciale dédicace à Jérôme M.), on rencontre Uhr, un vendeur de tapis au Wawa infini. On y passe plusieurs heures et on fait l’acquisition de notre premier « carpet » digne de ce nom. Mais pas seulement, on a aussi fait la rencontre d’un chouette personnage avec qui on passe la soirée plus tard. En effet, son cousin tient la guest house à l’étage et nous y allons en fin de soirée, pour profiter de la terrasse et de la vue imprenable qu’elle offre. Et là, on fait la connaissance de deux doux dingues, Colin et Caroline, deux Canadiens hallucinants. Ils viennent d’arriver à Istanbul après avoir parcouru plus de 7000 km, entre Lisbonne et Istanbul. Oui mais attention, pas avec Jojo mais grâce au human power et à leurs bicyclettes magiques. Ces deux fous n’ayant fait connaissance qu’à l’aéroport de Londres, le premier jour de leur périple !! On passe la soirée à papoter avec eux et c’est vraiment un beau moment de partage ! Sacré défis pour eux et sacré force de caractère quand on sait qu’il sont juste 23 et 24 ans. Et c’est sur cette terrasse, lors de cette belle soirée, que Rachid passe le cap des 36 ans ! Joyeux anniversaire Rachidou, t’es encore plus vieux mais on a gagné le pari ! T’as fêté ton anniv aux portes de l’Orient !!!
Mardi 3 août
HAPPY BIRTHDAY RACHID !!!!!!!!!! Pour fêter ça, on part en croisière sur le Bosphore ! Mais attention, on est touristes mais pas trop quand même (enfin c’est ce qu’on croit) et on choisit dont un petit bateau et son roulis dans les vagues. Après l’émotion du passage de l’Europe à l’Asie, le hasard qui n’existe pas le prouve encore. Alors qu’on se dirige vers la proue de la petite embarcation qui ne contient pas plus d‘une vingtaine de passagers, Marylou retrouve un camarade collège et lycée !!! Avec son chapeau et sa barbe qui avait réussi à pousser depuis la vieille époque, Marylou n’aurait pas reconnu Nicolas le Voileux mais les souvenirs resurgissent vite et alors que lui aussi voyage avec sa Marie, on ne se quitte plus et on passe la journée ensemble. Au programme : déjeuner qui ne finit pas de finir puis direction le hammam du 15ème siècle, le sourire aux lèvres. Super moment avec les mecs d’un côté et les filles de l’autre ! Vraiment chouette pause ! Après ce décrassage intense, on va manger un bout (tant pis pour le dîner aux chandelles pour fêter les 36 ans de Rachid) dans un restau qui nous offrira une belle surprise à la fin ! On s’est fait avoir comme des bleus, niveau note mais c’était bon et on s’est bien marré ! On finit la soirée au pied de Jojo, à rigoler jusqu’à pas d’heure de notre naïveté, à papoter et à profiter de cette belle soirée.
Mercredi 4 août
Rendez-vous est pris à 11h devant le palais du Sultan Topkapi. Les deux monstres arrivent en sueur et en retard, n’ayant pas encore mis leur montre à l’heure turque ! On visite le Palais, superbe, magnifique, extraordinaire et on en passe, mais on hallucine devant la connerie de tous ses touristes qui ne savent pas se tenir, qui bousculent tout le monde, qui crient dans des lieux sacrés, et qui prennent des photos alors qu’on ne cesse d’entendre des agents crier No photo devant des panneaux déjà très explicites. C’est éreintés que nous quittons plusieurs heures après ce lieu qui nous a émus et comme d’hab, petite pause déjeuner sur une terrasse ombragée. On y passe des plombes avant de quitter Nicolas et Marie qui partent pour la Cappadoce dans la soirée. Beau voyage à vous les amis et à bientôt à La Rochelle !! N’oubliez pas qu’on veut votre chaton noir aux chaussettes blanches !!! Nous, avant de quitter Istanbul, on va visiter la Mosquée Bleue, majestueuse et magnifique. De très belles émotions là encore. On quitte Mustapha, son best Island et Istanbul en fin de journée et on retrouve avec grand plaisir les embouteillages de la ville avant de forcer un péage d’autoroute sans même l’avoir fait exprès. Après des négociations entre Rachid et un policier qui guettait le péage, on reprend la route en direction d’on ne sait pas trop où mais on y va. Après quelques centaines de km, on fait un stop à côté d’Izmit, dans un petit routier tenu par Hussein et Nurettine, qui nous servent un festin et avec qui on discute, dans une langue non référencée, un mélange de turc, français, arabe, anglais, allemand, une sorte d’esperanto à la sauce blanche turque !!! On y passe au moins deux heures et on en repart après de chaleureuses accolades, des sourires qui n’en finissent plus, des cartes routières et de délicieuses pâtisseries dans les mains, sans oublier de nouvelles adresses dans le carnet. Il est presque une heure et il s’agit de trouver un endroit où dormir. On finira par trouver à 2h du mat dans une rue on ne sait pas où dans un village on sait pas lequel mais bon, on s’est endormi en moins de deux et sans souci.
Jeudi 5 Août
On reprend la route tôt et en sueur, sans savoir trop où on va s’arrêter. Après une tentative dans un Kampyery atroce et un déjeuner devant la Mer de Marmara qui ressemble plus à un chenal pour cargos et autres portes-containers, on décide de pousser jusqu’à Troia et sa mythique légende du cheval. C’est donc de là qu’on vous écrit et que l’on vous laisse avant de vous raconter la suite qu’on découvrira demain.
Un gros merci à tous pour vos commentaires et vos messages ! Des bisous à tous et à très bientôt ! Continuez à commenter, on adore vous lire quand on peut avoir accès à Internet. Meraba !!
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